La nature à Verrières-le-Buisson

En période électorale, il est de bon ton actuellement que de se présenter comme « écologiste ». Les électeurs attentifs remarqueront que toutes les équipes qui se présentent à leurs suffrages se revendiquent comme tels.

 

Loin de nous l’idée de le regretter : que l’écologisme devienne une valeur partagée par le plus grand nombre est formidable. Mais il serait intéressant que chacun qui se présente comme tel réponde à une question simple : être écologiste à Verrières, que cela signifie-t-il ? A la lecture de certaines propositions, certains auront du mal à répondre…

 

L’un des sujets, loin d’être le seul, qui intéresse un écologiste à Verrières, c’est son patrimoine naturel. Sur ce sujet, selon nous, il faut :

 

-          Connaitre le patrimoine naturel verriérois. Cela nécessite des études, rarement coûteuses et toujours instructives. Le territoire de la ville intéresse aussi les naturalistes, qui seraient ravis d’apporter leurs connaissances et leurs observations.

 

-          Le faire connaitre aux verriérois, petits et grands. Il existe aujourd’hui une animatrice nature pour toute la ville. Vous avez bien lu : une seule. Une maison intercommunale de la nature aurait toute sa place à Verrières, avec plusieurs animateurs et une véritable politique d’éducation à l’environnement. La réforme des rythmes scolaires est de plus une belle opportunité vis-à-vis du public scolaire.

 

-          En faire un support pour l’urbanisme de la ville. Valoriser le patrimoine naturel de Verrières, c’est à la fois avoir des règles d’urbanisme qui le protègent, mais c’est surtout intégrer les enjeux naturels dans le plan local d’urbanisme et dans les projets d’aménagement de la ville.

 

-          Faire de la Forêt de Verrières un élément à part entière de la ville. Certes, cette Forêt est une propriété privée de l’Etat, certes le gestionnaire est l’ONF. La ville n’a donc que peu de pouvoir sur la forêt et sa gestion. Mais il y existe de nombreuses façons de faire entendre la voix des verriérois sur la Forêt, notamment à travers de réelles réunions publiques de concertation et d’information.

En un mot, le patrimoine naturel de Verrières mérite d’être intégré pleinement dans le projet et la vision de la ville de la future municipalité.

 

Il est évidemment plus simple de conduire une politique de mise sous cloche des espaces verts et de la nature à Verrières-le-Buisson. C’est pourtant une vision totalement dépassée de la question, et qui n’aborde le sujet que par le petit bout de la lorgnette. Sans rentrer dans des détails scientifiques trop complexes, chacun comprend aisément qu’installer des oliviers en pots sur une place totalement minérale n’est pas à la hauteur de ce que doit être la nature à Verrières.

 

Ceci n'est qu'un de nos centres d’intérêts, d'autres sujets sont aussi à réétudier, en concertation avec les Verriérois, comme par exemple les projets de réaménagement du Lac de Cambacérès ou du Ru des Godets, même si ceux-ci sont actuellement pris en charge par le SIAVB ou la communauté d’agglomérations.

 

Certains pourraient reprocher à REVB de ne pas assez évoquer la nature, l’environnement, le cadre de vie dans ses prises de position jusqu’ici. La raison n’est bien sûr pas que cela ne nous intéresse pas, c’est même tout le contraire. Comme écrit ci-dessus, pour nous, la nature mérite mieux que des mots sur un programme, ou de se reposer sur des lauriers (ou des prix) obtenus par le passé grâce au dynamisme des associations verriéroises. Elle se doit d’être la base du projet politique pour Verrières.

 

C’est exactement ce que nous imaginons, et ce que nous ferons si les verriérois nous font confiance en mars prochain. Les autres « écologistes » autoproclamés peuvent-ils en dire autant ?

 

Vincent HULIN
Régis DE PESLOUAN