La première séance « ordinaire » du Conseil municipal, principalement consacrée à la désignation des conseillers municipaux dans les multiples instances, n’a pas réservé de surprise. À une exception près…
Fidèlement à sa pratique constante depuis 1983, la majorité a en effet persisté dans son déni des droits de l’opposition. Ainsi s’est-elle limitée au strict minimum légal pour la présence de nos élus au sein des commissions municipales. Le Maire et sa majorité ont donc refusé toute candidature de notre part pour représenter les verriérois dans les nombreuses instances, syndicat intercommunaux, conseils d’école, associations… Et ce, même quand le nombre de représentants de la ville était suffisamment élevé pour permettre une représentation proportionnelle du conseil municipal : à V2i où la ville dispose de 6 représentants ou au comité de jumelage où il y en a 4.. Motif avancé par le maire : « la majorité doit jouer pleinement son rôle ». Refuser toute participation à la vie verriéroise à l’ opposition, qui représente près de la moitié des suffrages exprimés en septembre dernier et un quart des sièges du conseil : il fallait oser.
La seule avancée arrachée de haute lutte, lors de l’examen du règlement intérieur du conseil, aura été de permettre qu’un débat puisse se tenir - si le maire le veut bien - après sa réponse à une question orale ; laquelle doit cependant toujours lui être transmise... par écrit.
On le voit, la démocratie locale se trouve dans l’état où nous l’avions laissée avant le récent scrutin. Les promesses de modernité et de changement n’ont pas résisté à la courte victoire de la majorité…
La surprise de ce conseil est finalement venue du maire lui-même. Au détour d’une des dernières délibérations, concernant le reclassement dans le domaine public d’une petite parcelle située chemin des Vaux Mourants, il est rapidement apparu que l’opération légale, et plutôt logique, s’agissant d’une parcelle entretenue depuis plusieurs années par la ville, concernait directement M. Trébulle et son notaire. Or, au lieu de l’indiquer d’emblée et de se déporter (en clair de sortir de la salle pour le débat puis le vote), l’intéressé s’est présenté après le débat sur la délibération en "voisin", avant d’indiquer, en réponse à une question d’un élu de sa majorité puis à nos propres demandes de clarification, qu’il était bien plus concerné qu’un voisin.
Encore une fois, rien d’illégal, mais on a connu mieux en matière de transparence...
A supposer que cette affaire ait été suffisamment urgente pour être traitée dès le premier conseil de cette mandature, on peut aussi s’étonner de l’absence de tout autre dossier intéressant les Verriérois.
Espérons que le débat d’orientation budgétaire, normalement prévu le 25 novembre, permettra de prendre un peu de hauteur. Du moins aimerait-on ne pas en douter.